C'est assez peu remarqué, mais le cours Victor Hugo devient place des Ursules à partir de la place Waldeck Rousseau. Et l'on y trouve, face au parking, quelques exemples de marquises qui ont survécu à la destruction (Photos ci-dessus et ci-dessous).
Quelques aspects étymologiques et historiques
Etymologiquement, la marquise n’a rien à voir avec une épouse nobiliaire mais provient du bas latin "marca" (borne, limite) qui est devenu, en français, "marche". D’ailleurs, en vieux français, on disait "marchise".
A l’origine, une marquise se constituait d’une toile tendue au-dessus de la tente des officiers de l’armée pour les protéger des intempéries (ce que les campeurs nomment "double toit") avant de se réduire à la couverture de l’entrée de ladite tente. Une toile à rayures qu’on disait "marquée de raie" par opposition au tissu uni ; et que le langage populaire sut raccourcir en "marquée" puis, par corruption plaisante, en "marquise".
Ensuite, le terme vint à désigner les toiles tendues sur le pont d’un bateau, voire dans un jardin. Au fil du temps, l’abri de tissu se rigidifia pour devenir une simple déclinaison de l’auvent.
D'autres exemples
Non loin des Ursules, on trouve des marquises place du Peuple, 11 rue Gambetta ("Résidence des arts") et aussi place Ferdinand Buisson (Photos de gauche à droite). Après, il suffit de déambuler de l'avenue de la Libération jusqu'à la gare de Châteaucreux, sans oublier l'Hôtel Colcombet, pour en découvrir d'autres vestiges.
A noter que, sur la Ville, les préconisations officielles des zones de valorisation architecturale comprennent la disparition des marquises et des auvents commerciaux...
Sources : Arco, century21.fr, Wikipédia.
Photos Pierre Faurand / Août 2018